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    Conseils pour déménager avec son cheval à l'étranger

    Le monde tel qu’il est aujourd’hui, offre de vastes possibilités. Des mutations professionnelles, des choix de vie propres à certaines personnes, ou l’envie de s’établir durablement dans un pays autre que celui d’origine - tels peuvent être les motifs qui vont vous conduire à faire déménager également votre cheval.  Au delà des séjours programmés hors des frontières pour des vacances, des activités récréatives ou des compétitions sur des territoires limitrophes, les voyages de vos chevaux sont à anticiper scrupuleusement. Equirodi vous propose quelques rappels et notions, qui nous l’espérons vous permettront d’envisager sereinement ce genre de transhumance.

    Prérequis avant d’organiser le déménagement du cheval

    Comme l’humain, le cheval peut être déplacé par voies de terre, mer ou air. Concernant les trajets par avion ou par bateau, la logistique nécessite d’être plus que bien organisée et de nombreux facteurs sont à prendre en compte. Il est notamment question de se préoccuper de l’état sanitaire du cheval, et de connaître les conditions préalables avant de le faire voyager. Des vaccins à jour et une identification par puce et par signalement, ne suffiront pas à vous faire passer d’un pays à un autre. Il est bon de connaître les exigences du pays d’accueil en matière de règlementations. Matériellement, faire voyager un cheval en avion ou en bateau, n’impactera pas de la même manière l’état de vos finances. Cette remarque peut paraître simpliste, cependant, il faut avoir conscience de ce que représente un tel périple.

    Les démarches préalables

    En priorité, penser à se renseigner sur les compagnies en mesure de faire voyager votre cheval. Certaines entreprises proposent de larges choix dans les formules de transports. Parfois, ces sociétés vous simplifient même la vie à travers la prise en charge des démarches administratives, des visites vétérinaires, et des formalités de quarantaine. Étant accoutumés à ce genre d’organisation globale, les transporteurs sont à même de vous faire gagner du temps, et connaissent les rouages de la circulation internationale d’équidés. Chaque cas est particulier, et la demande de devis personnalisé est une phase clé dans la pérennisation de votre projet. Pour avoir une idée précise de ce qui régit la logistique sanitaire, rendez vous sur ces liens:

    Attention, car il est question dans le second lien, de voyages intra communauté européenne.

    Cette situation est un peu extrême, car on peut difficilement aller plus loin depuis la France, mais il s’agit d’un document officiel de 16 pages. Il est soumis à l’autorité d’un vétérinaire officiellement mandaté par la Ministère de l’Agriculture. Même principe pour les chevaux à destination de la Chine (depuis 2016, un embargo suspendait l’export d’équidés vers la Chine depuis la France. Il a été levé suite à la vérification de l’absence de Fièvre du Nil Occidental).

    En bref

    Pour avoir des informations formelles et légales, au sujet des conditions d’accueil de votre cheval, dans votre futur pays de résidence, contactez l’ambassade du pays concerné. Ce genre de thématique peut être courante. En témoignent de nombreux cavaliers professionnels, au Canada et au Québec par exemple, qui importent des chevaux depuis l’Europe. Il en va de même pour les États Unis, qui importent très régulièrement des chevaux de Hunter. Vous pouvez tenter de contacter des écuries dans le pays où vous allez vous rendre, afin de leur demander s’ils importent des chevaux.  Auquel cas, comment s’organisent les imports, et avec quels transporteurs traitent-ils?

    Certaines sociétés de transports d’équidés ont pignon sur rue, d’autres sont plus confidentielles, et ainsi plus compliquées à trouver. Il n’en est pas moins que l’entreprise à laquelle vous ferez appel, devra être agrémentée IATA (International Air Transport Association) si le voyage se déroule en avion. Les réglementations IATA assurent un niveau minimum de bien être et de confort aux animaux vivants. N’hésitez pas non plus à voir si d’autres personnes pourraient être concernées par le même voyage. Plus les participants sont nombreux, plus il est possible de jouer sur les prix.

    Gardez à l’esprit qu’un transport maritime ou aérien, représente plusieurs milliers d’euros, voire dizaines de milliers. Faîtes une étude de marché scrupuleuse et insistez pour connaître les conditions exactes de voyage du cheval. Nota Bene extrêmement important: n’importe quel cheval destiné à l’export, doit être testé à l’anémie infectieuse équine, et doit formellement être négatif au résultat.  Les autres tests relatifs aux différentes maladies, sont fonctions des réglementations propre à chaque pays (en dehors de l’UE). Le transporteur qui se chargera du voyage de votre cheval devra quoi qu’il advienne, vous proposer un carnet de route détaillé et conforme aux contraintes sanitaires, vétérinaires, de quarantaine et d’éventuels transits.

    Concrètement

    Les trajets par avion se font typiquement au départ de Roissy, d’Amsterdam, de Frankfort, de Luxembourg, et de Bruxelles. Certains transporteurs ont des partenariats avec d’autres hubs (plateformes de correspondances aéroportuaires), comme Maastricht, Luik ou Ostend. Les chevaux voyagent en frêt, c’est à dire que l’avion est spécialement aménagé pour ces clients hors du commun. Le conditionnement se fait par containers, dans lesquels peuvent être installés jusqu’à 3 chevaux. À l’instar des humains, les chevaux peuvent être sujets à la déshydratation lorsqu’ils se trouvent dans les airs. Foin et eau sont à disposition constante. Vous pouvez parfois vous même voyager avec votre cheval. Certains transporteurs ont des grooms spécialisés, qui accompagneront vos chevaux durant tout leur périple. Les conditions de voyage en avion se sont bien améliorées au fil du temps. En effet, auparavant, les chevaux étaient parqués de manière assez sommaire, et séparés par de fines cloisons.

    L’organisation des trajets par voie maritime se calque à celle employée dans les avions. Les chevaux transportés en bateau, sont aussi installés en containers. Sur de courtes distances, camion ou voiture+van embarquent avec le cheval, et il est simplement question de patienter dans ces conditions. Les longs trajets en bateau - on songe aux départs vers les Antilles par exemple, ou bien vers l’Amérique latine - sont parfois moins onéreux que des trajets aériens. En revanche, les conditions de voyage sont fatalement plus contraignantes et les temps de traversées très longs.

    Selon la destination finale, n’hésitez pas à aller repérer, puis à sonder le terrain, quitte à faire arriver vos chevaux après vous. Temps, patience, rigueur, et portefeuille bien fourni, seront vos meilleurs atouts dans la mise en place d’un voyage au long cour avec votre cheval. Soyez également certains des conditions dans lesquelles votre, ou vos compagnons vivront, une fois arrivés dans leur nouveau lieu de villégiature.

    Nous invitons les personnes qui ont fait voyager leurs chevaux, sur de très longues distances, à nous témoigner leurs expériences. Avis, conseils, et astuces sont les bienvenus!

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